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Arguments en faveur de placements dans les actions américaines de moyennes capitalisations

14 février 2024 Imprimer

Les États-Unis représentent une excellente destination de placement pour la prochaine décennie et par la suite

Avant de démontrer le bien-fondé d'un placement dans les titres de moyennes capitalisations, il ne faut pas
négliger les raisons pour lesquelles les investisseurs devraient être enthousiastes à l’égard des perspectives des sociétés américaines pour la prochaine décennie et par la suite. Parmi les faits saillants, citons :

  1. Les meilleurs établissements d’enseignement et employeurs des États-Unis continuent d’attirer les gens
    les plus brillants et les plus talentueux du monde.
  2.  Les tendances de ce pays en matière de profil démographique et de croissance de la population figurent
    parmi les plus saines au sein des économies avancées.
  3. L’énergie entrepreneuriale du pays et ses réseaux de soutien sont inégalés. En effet, on y retrouve
    certaines des meilleures universités, les marchés financiers les plus vastes et sophistiqués et un
    écosystème bien établi en matière de capital de risque.
  4. Le pays offre un état de droit stable, un accès facile aux données et une infrastructure bien développée.
  5.  Le marché interne, qui est vaste et homogène, permet aux entreprises de prendre de l’envergure au
    pays avant de devoir composer avec les complexités d’une exploitation mondiale.
  6. De nombreuses industries du pays, telles que celles de la technologie et de la biotechnologie, offrent
    des capacités de premier ordre et figurent parmi les principales forces motrices de l’économie
    d’aujourd’hui et, sans doute, de celle de demain.

Bref, les perspectives de croissance des entreprises américaines — et, par conséquent, des actions du pays — demeurent alléchantes compte tenu de leurs avantages structurels concurrentiels, qui devraient se maintenir à long terme

Définition des actions américaines de petites capitalisations, de PMC, de moyennes capitalisations et de grandes capitalisations


Maintenant que nous avons décrit le bien-fondé d'un placement dans les actions américaines, nous pouvons
passer à la façon de les répartir. Pour commencer, il importe de comprendre les catégories d’actions
américaines et la mesure dans laquelle celles-ci se distinguent, plutôt que de se chevaucher. Cela nous fournira une méthode permettant de déterminer l’exposition optimale à ces titres.

Une catégorisation courante consiste à utiliser les composantes des indices de référence standards fondés sur la taille, qui sont décrits ci-dessous.

Tableau 1 : Répartition de la capitalisation boursière de divers indices d’actions américaines fondés sur la taille

NonPredictive Chart 1 FR

Source: Gestion de placements Mawer Ltée et FactSet. Au 30 septembre 2023. L’indice des petites capitalisations est l’indice Russell 2000, l’indice des PMC est l’indice Russell 2500, l’indice des moyennes capitalisations est l’indice Russell moyenne capitalisation et l’indice des grandes capitalisations est l’indice S&P 500. Tous les chiffres sont exprimés en dollars américains et arrondis au dixième de pourcentage le plus proche.

Les segments qui regroupent les sociétés dont la capitalisation boursière se situe entre 10 et 40 milliards de
dollars sont particulièrement négligés au sein des indices de petites et de grandes capitalisations, et ce, même si ces entreprises sont attrayantes en raison de leur modèle d’entreprises bien établi et de leurs perspectives de croissance élevée.

Une composante d’actions de moyennes capitalisations offre une exposition distincte à des secteurs du marché qui ne sont pas bien représentés dans d’autres indices de référence.


Les actions de moyennes capitalisations complètent parfaitement des placements passifs dans
des sociétés de grandes capitalisations (indice S&P 500)

Malgré le nom de la catégorie, suggérant que l’univers de placement des actions de « moyennes capitalisations » offre une exposition restreinte, voire nulle, à celles de petites capitalisations, les actions de moyennes capitalisations forment en réalité, selon la définition de l’indice, une catégorie très vaste : au 30 septembre 2023, la capitalisation boursière minimale des composantes de cet indice s’élevait à 452 M$ US, contre 53,5 G$ US pour la capitalisation maximale. Notre stratégie d’actions de moyennes capitalisations utilise ces paramètres comme lignes directrices pour la construction des portefeuilles. Cette ampleur lui permet d’investir dans la majorité des sociétés américaines cotées en bourse qui sont dotées d’une capitalisation inférieure à celle des sociétés de grandes capitalisations. Sa capitalisation boursière maximale correspond à l’extrémité inférieure des composantes de l’indice S&P 500, alors que sa capitalisation minimale lui permet d’investir dans la majorité des sociétés prometteuses et bien établies. Autrement dit, les actions de moyennes capitalisations complètent parfaitement des placements dans des titres de grandes capitalisations, soit dans l’indice S&P 500, leur donnant accès « au reste des États-Unis ».

À long terme, les actions de moyennes capitalisations ont nettement surpassé celles de petites capitalisations (entreprises moins bien établies) et de grandes capitalisations (croissance plus lente).

Tableau 2 : Rendement à long terme des actions américaines de petites, de moyennes et de grandes capitalisations

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Source: Gestion de placements Mawer Ltée et FactSet. Au 30 septembre 2023. L’indice des petites capitalisations est l’indice Russell 2000, l’indice des PMC est l’indice Russell 2500, l’indice des moyennes capitalisations est l’indice Russell moyenne capitalisation et l’indice des grandes capitalisations est l’indice S&P 500.

Bien que les actions de grandes capitalisations mènent le bal depuis les derniers temps, les chefs de file à ce
chapitre se limitent à un très petit groupe de méga-sociétés technologiques qui génèrent un rendement global
mirobolant. En supprimant du S&P 500 la performance de cette poignée d’entreprises, les rendements diminuent considérablement.

Tableau 3: Rendement de l’indice S&P 500 sans les sociétés de méga-capitalisations

NonPredictive Chart 3 FR

Source: Gestion de placements Mawer Ltée et FactSet. Au 30 septembre 2023.

Les investisseurs qui croient mordicus que cette petite poignée d’entreprises continuera de dominer le marché pendant les dix prochaines années mettent leur portefeuille en jeu s’ils s’abstiennent de détenir une exposition considérable aux actions de petites et de moyennes capitalisations. Plutôt, les détenteurs d’actions américaines conscients des risques devraient songer à renforcer la résilience de leur portefeuille en jumelant leur composante d’actions américaines de grandes capitalisations, que celle-ci soit passive ou active, à des actions de moyennes capitalisations.


Les sociétés de moyennes capitalisations occupent la zone idéale

Selon notre expérience antérieure, les sociétés dotées d’une capitalisation boursière de 5 à 40 G$ US occupent la « zone idéale », c’est-à-dire qu’elles sont parvenues à établir leurs avantages concurrentiels et leurs modèles d’entreprises, mais qu’elles disposent encore d’une marge de manœuvre considérable pour prendre de l’expansion.

En tant qu’entreprise, nous sommes reconnus depuis longtemps pour notre capacité à repérer des entreprises de petites capitalisations solides, et ce, tant au Canada qu’à l’échelle mondiale. La majorité des sociétés qui œuvrent au sein de marchés mondiaux, comme celui du Canada, ont tendance à accéder à cette zone idéale quand leur capitalisation boursière atteint la fourchette des 500 M$ US à 4 G$ US, ayant alors saturé leur marché intérieur, pris de l’ampleur et solidifié leurs avantages concurrentiels. La majorité des autres économies avancées représentent environ 1/10 de la taille de celle des États-Unis. C’est donc logique qu’aux États-Unis, les entreprises dont la capitalisation boursière varie entre 5 et 40 G$ US occupent le même stade de développement que les sociétés mondiales de petites capitalisations avec lesquelles notre entreprise a connu beaucoup de succès.

Comme autre bon exemple, notre stratégie mondiale de petites capitalisations a toujours sous-pondéré les
États-Unis par rapport à son indice de référence. En effet, elle se tourne plutôt vers l’Europe et l’Asie pour
repérer des sociétés attrayantes, étant donné que les entreprises américaines dotées d’une capitalisation
boursière inférieure à 5 G$ US n’ont pas encore atteint l’envergure nécessaire pour créer des douves
concurrentielles suffisamment larges.

Moyennes capitalisations ou PMC?

Les sociétés de PMC sont généralement reconnues comme faisant complément à une composante d’actions de grandes capitalisations. Bien qu’il n’existe aucune définition universelle des sociétés de PMC, il s’agit
généralement d’entreprises dotées d’une capitalisation boursière maximale de 20 G$ US.

Bien que ces titres soient, par définition, le complément idéal des actions américaines de grandes capitalisations (l’indice S&P 500 regroupe traditionnellement les 500 plus importantes sociétés américaines inscrites en bourse, alors que le Russell 2500, indice des PMC, correspond au Russell 3000, indice toute capitalisation, moins les 500 entreprises les plus importantes), il reste que la majorité des gestionnaires d’actions de grandes capitalisations (ou l’indice passif) détiennent une très faible pondération d’actions dont la capitalisation boursière occupe la fourchette inférieure de l’indice S&P 500 et que, inversement, les gestionnaires d’actions de PMC ne détiennent pas toujours une forte concentration d’entreprises occupant la position supérieure de la fourchette de capitalisation de l’indice Russell 2500, étant donné que, si ces sociétés poursuivent leur croissance, le gestionnaire devra les liquider.

Même si, théoriquement, les gestionnaires actifs d’actions de grandes capitalisations peuvent puiser dans le
segment de titres de moyennes capitalisations et que ceux d’actions de PMC aient l’option de sélectionner des titres de capitalisations supérieures, il reste que la majorité des portefeuilles présentent des lacunes au chapitre de la pondération des actions de moyennes capitalisations. Et, comme nous l’avons mentionné plus haut, ces actions ont tendance, selon notre expérience antérieure, à constituer la « zone idéale » pour des placements dans les actions américaines. Cette zone est sous-représentée dans le portefeuille de nombreux investisseurs en raison des conventions utilisées pour définir les catégories d’actif. Une stratégie axée sur les actions de moyennes capitalisations résout ce problème en offrant aux investisseurs une exposition idéale en tandem avec une participation aux actions américaines de grandes capitalisations, et ce, sans négliger entièrement leur participation aux petites entreprises

Privilégiez une gestion active des actions de moyennes capitalisations

Comparativement à ses homologues mondiaux, le marché des actions américaines est reconnu pour son
penchant vers les sociétés de meilleure qualité, c’est-à-dire les sociétés qui créent de la richesse du simple fait des avantages concurrentiels qu’elles détiennent. Cela les amène à produire des bénéfices plus stables, des marges bénéficiaires supérieures et des bilans plus sains. Cela dit, le degré de qualité varie grandement selon les segments de capitalisation boursière.

Le rendement des capitaux propres est l’un des indicateurs rudimentaires utilisés pour évaluer la qualité d’une entreprise. Toutes choses étant égales ailleurs, plus le rendement des capitaux propres est élevé, plus la qualité moyenne l’est aussi. L’univers des actions de grandes capitalisations, qui est représenté par l’indice S&P 500, regroupe des sociétés de très grande qualité, c’est-à-dire que leur rendement des capitaux propres varie généralement entre 21 et 25. Par comparaison, celui des sociétés de moyennes capitalisations se situe aux alentours de 15, celui de l’indice Russell 2500 (l’indice des PMC) varie entre 5 et 9 et celui de l’indice Russell 2000 (indice des petites capitalisations) a même été négatif pendant certaines périodes. Donc, plus la capitalisation boursière diminue, plus le rendement des capitaux propres fléchit aussi.

Tableau 4: Rendement des capitaux propres pour chaque indice américain

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Source: Gestion de placements Mawer Ltée et FactSet. Au 30 septembre 2023. L’indice des petites capitalisations est l’indice Russell 2000, l’indice des PMC est l’indice Russell 2500, l’indice des moyennes capitalisations est l’indice Russell moyenne capitalisation et l’indice des grandes capitalisations est l’indice S&P 500.

Les sociétés de capitalisations inférieures sont également plus touchées que leurs homologues de grandes
capitalisations par des opinions éphémères qui n’ont rien à voir avec leurs caractéristiques fondamentales. Un
excellent exemple de ce qui précède réside dans la ruée sur les actions-mèmes de 2021, pendant laquelle les
investisseurs s’arrachaient les titres d’entreprises telles que GameStop Corp et AMC Holdings. Quand ces titres ont brièvement grimpé sans que l’entreprise sous-jacente connaisse des améliorations notables, les stratégies indicielles passives ont rééquilibré leurs portefeuilles pour les inclure (car ils représentaient alors une pondération supérieure de divers indices), après quoi ces titres ont lentement repris leur trajectoire négative à long terme.

Tableau 5: Exemple de l’évaluation de l’action-mème AMC Holdings

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Source: Gestion de placements Mawer Ltée et Bloomberg. Au 30 septembre 2023.

Une autre façon de penser à la qualité moyenne consiste à examiner la proportion de chaque univers où les
entreprises ne dégagent aucun profit. Malgré leur capitalisation boursière impressionnante, un groupe assez
vaste de sociétés de moyennes capitalisations ne sont pas rentables. Dans certains cas, leur trajectoire de
croissance justifie peut-être une forte capitalisation boursière en dépit de l’absence de profits, mais dans de
nombreux cas, il s’agit tout simplement d’entreprises de moindre qualité que des mandats à gestion active
éviteraient de détenir.

Tableau 6 : Exposition des indices à des sociétés non rentables

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Source: Gestion de placements Mawer Ltée et FactSet. Rentabilité déclarée sous forme de revenu net conforme aux PCGR américains en date du 30 septembre 2023.

Conclusion

La diversification est possiblement le seul aspect des placements qui produit des avantages sans qu’il n’en
coûte rien, et les actions de moyennes capitalisations offrent aux investisseurs des propriétés très
intéressantes : une qualité et une liquidité supérieures à celles des actions de petites capitalisations en
contrepartie d’un potentiel de croissance supérieur à celui des actions de grandes capitalisations et une
concentration inférieure à ces dernières. Mis à part les conventions d’appellation, si les investisseurs
recherchent une exposition optimale aux sociétés américaines de petites, de moyennes et de grandes
capitalisations, nous croyons qu’ils ont intérêt à le faire en jumelant des actions de moyennes capitalisations à
des titres de grandes capitalisations.


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